Association Méridienne Atelier Le cadran solaire de Kratzer Avant-propos

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Avant-propos

Au XVIe siècle le peintre allemand Hans Holbein représentait sur deux tableaux un instrument qui a longtemps plongé dans la perplexité de nombreux observateurs.
On sait maintenant qu'il s'agissait d'un cadran solaire de type équatorial universel.

L'idée de re-créer ce type particulier de cadran solaire est née quand, en visite à la National Gallery de Londres Martial, un adhérent de Méridienne, s'arrêtait devant un imposant tableau de Hans Holbein le jeune.
Aucun doute n'était possible : il avait devant lui l'illustration de la première réunion de l'association Méridienne, en 1533 !
Ce tableau, intitulé Les Ambassadeurs, était bien la preuve que l'association, dont tout le monde pensait qu'elle était née à Nantes en 2005, était beaucoup plus ancienne…

Méridienne, qui s'apprêtait alors à participer à Astrolys, festival d'astronomie organisé chaque année dans la petite commune vendéenne de la Chapelle aux Lys, décidait de réserver la primeur de cette importante découverte historique aux visiteurs.
De toute évidence Art et Astronomie, thème retenu pour l'édition 2015, imposait de réaliser une présentation du tableau et une re-création du cadran solaire.

Restait à réunir la documentation…

Dans les faits le travail de re-création s'est appuyé sur deux articles en ligne.
Le premier, rubrique Les Ambassadeurs de Wikipédia, permet l'observation en bonne résolution des deux "portraits" du cadran peints par Holbein1.
Dans le second, extrait de la revue québécoise Le Gnomoniste, André E. Bouchard étudie les énigmes posées par les objets figurant dans le tableau d'Holbein et présente un schéma extrait du livre de John North The Ambassadors’Secret.

Les autres documents, notamment le livre de John North, rédigés en anglais et que nous avons tous obtenus tardivement ont permis de confirmer certaines de nos hypothèses et intuitions que l'expérience avait déjà validées ou démontées. Et en cela, ils ont été très utiles…

Sur les deux tableaux une tige métallique2 fixée verticalement sur le disque horaire semblait être le style du cadran. Mais sa position excentrée nous intriguait. D'autant plus que le disque était gravé en 24 heures alors que les cadrans solaires ne comportent généralement aucune indication des heures de nuit (et pour cause...).
Ce cadran serait-il aussi un cadran lunaire ? Cela en ferait un spécimen digne de figurer dans des œuvres d'Holbein.
Cette hypothèse n'a résisté ni à nos recherches ni à l'expérimentation.

Une autre hypothèse était que cette tige métallique était en réalité un tube qui permettait la visée du Soleil ou de l'Étoile Polaire.
Il était donc possible de déterminer la latitude du lieu d'utilisation sans autre instrument que le cadran lui-même. Cela en faisait un appareil plus complet que les autres cadrans équatoriaux et en justifiait l'utilisation.
Il semble que cette proposition validée par l'expérimentation apporte une nouveauté dans la description et l'utilisation de l'instrument.


1 Le cadran figure sur Les Ambassadeurs et sur le Portrait de Nicolas Kratzer

2 Voir dans la partie "construction du cadran" le paragraphe "le disque des heures"